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Un modèle cérébral bio-imprimé pour aider la recherche sur les maladies neurologiques

modèle de cerveau fabriqué par bio impression 3d

Celprogen, une société américaine spécialisée dans la recherche sur les cellules souches et thérapeutique, est parvenue à imprimer en 3D des organites cérébraux humains à l’aide de cellules souches cérébrales. Grâce à son modèle de cerveau bio-imprimé, l’entreprise californienne a pu étudier les réactions immunitaires dans les maladies neurologiques, plus précisément l’activation et de la désactivation de la microglie. Ce terme désigne en fait les cellules provenant de la moelle osseuse, qui constituent la première barrière de défense immunitaire du système nerveux central.

La bio-impression promet des avancées considérables dans le secteur médical, notamment pour sa capacité à créer des modèles biologiques plus complexes et réalistes que les techniques actuelles. La recherche sur le bioprinting s’accélère et les partenariats scientifiques se multiplient aux quatre coins de globe. En France, par exemple, la start-up bordelaise Poeitis et le géant pharmaceutique Servier, se sont associés pour bio-imprimer des tissus hépatiques afin de mieux détecter les lésions du foie.

Selon Celprogen, le modèle cérébral imprimé 3D a permis d’identifier et de caractériser pas moins de 11 composés principaux potentiellement candidats-médicaments pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson et du glioblastome. De quoi de nourrir quelques espoirs pour de nombreux patients dans le monde. Rien qu’en France, plus de 1 million de personnes sont touchées par une maladie neuro-dégénérative.

Des organites cérébraux imprimés à l’aide d’un gel biologique contenant des cellules souches

technicien du laboratoire Celprogen

Sur la technique de bio-impression utilisée par Celprogen, on apprend que les organites cérébraux ont été imprimés à l’aide d’un gel biologique (CEP707) contenant des cellules souches du cerveau humain adulte, d’une matrice extracellulaire et de milieux. Selon Celprogen, le modèle cérébrale imprimé en 3D est « couramment utilisé » pour la recherche en toxicologie interne et les programmes de découverte de médicaments, mais aussi l’étude de différents types de cancer du cerveau.

Le modèle cérébral en question a été spécialement développé pour étudier la manière dont les médicaments traversent la barrière hémato-encéphalique. Avec cette nouvelle avancée, Celprogen va pouvoir élargir encore un peu plus son catalogue de produits bio-imprimés. Depuis sa création en 2002, la société a développé d’autres modèles, dont celui d’un pancréas qu’elle est en train de valider, ainsi que des modèles de foie et de cœur, mais aussi des follicules pileux.

L’entreprise basée en Californie, a développé au cours de ces 16 dernières années un portefeuille exclusif de produits thérapeutiques uniques, comprenant des technologies de génie génétique, des technologies de cellules souches pour la médecine régénérative, ainsi que des produits de bio-ingénierie pour les greffes de tissus et d’organes. Comme de nombreux acteurs du bioprinting, l’objectif ultime de Celprogen est de pouvoir un jour bio-imprimer des organes majeurs viables pour la greffe chez l’être humain.

Alexandre Moussion