La fabrication additive semble avoir tous les pouvoirs, même celui de former les attelages les plus inattendus. L’américain LM Industries et le géant de l’aérospatial Airbus viennent en effet d’annoncer la création de Neorizon, une société commune dédiée à la mobilité numérique. Objectif du rapprochement : explorer des process industriels innovants, dont l’impression 3D, dans le but de répondre aux attentes des nouveaux marchés de la mobilité dont celui de l’aéronautique. La start-up prendra la forme d’une micro-usine implantée à Munich, qui fournira des produits innovants en faisant appel à la fabrication additive.
À l’instar d’Airbus dont l’expérience dans les matériaux et la fabrication additive n’est plus à prouver, LM Industries bénéficie d’une solide expertise dans la fabrication numérique et l’impression 3D. Créée par Local Motors et Launch Forth, la société fabrique des véhicules électriques et autonomes imprimés en 3D tels que le roadster-buggy Strati, et Olli, un mini-bus électrique construit avec 90 % de pièces en moins qu’un véhicule classique. Les deux sociétés apporteront leurs compétences respectives en matière de fabrication numérique et d’impression 3D afin de créer de nouvelles solutions de mobilité pour des environnements urbains.
« Chaque gouvernement local et régional est confronté à des défis tels que l’urbanisation rapide et la congestion, les transports inefficaces et polluants, ainsi que les évolutions et évolutions en constante évolution. La technologie. L’infrastructure de transport actuelle et la fabrication en série sont trop rigides et nécessitent beaucoup de capital pour répondre aux tendances technologiques en constante évolution et à la demande changeante des consommateurs. » A déclaré John B. Rogers, Jr., PDG et cofondateur de LM Industries.
« les grandes villes seront les premières à accepter et à mettre en œuvre les produits de mobilité perturbateurs »
Plutôt que l’aviation commerciale, la start-up préfère s’attaquer aux marchés de niche où le ticket d’entrée est peu élevé, comme les drones, les satellites, ou les voitures volantes. Etant donné le potentiel et les appétits de la concurrence, Airbus a tout intérêt à accélérer. Le groupe industriel français Safran par exemple, a déjà commencé à livré ses premiers moteurs pour des drones logistiques. Selon une étude de Porsche Consulting, le marché des taxis volants pourrait atteindre les 32 milliards de dollars d’ici 2035, auquel il faudra ajouter encore 42 milliards de dollars pour les services de livraison et d’inspection aériennes.
Plusieurs noms de clients ont déjà été annoncés, dont Airbus lui même, mais aussi Allianz Group et l’US Marine Corps pour développer des moyens de transport, d’accessibilité et de mobilité. Les recherches porteraient sur la conception de nouveaux designs pour fauteuils roulants et de véhicules logistiques modulaires pour l’armée américaine. Grâce à la fabrication additive, la société affirme pouvoir créer des produits de haute qualité et à faible volume à des vitesses sans précédent, avec une flexibilité permettant de coller aux besoins des utilisateurs.
« Parce qu’elles seront poussées par la pollution et les contraintes de trafic, les grandes villes seront les premières à accepter et à mettre en œuvre les produits de mobilité perturbateurs tels que les véhicules autonomes ou les véhicules volants pour les transports en commun », a déclaré Pailhol. « LM Industries coche toutes les cases avec ses caractéristiques de produit: 100% électrique, 100% autonome, 100% connecté et 90% imprimé en 3D avec la possibilité de produire dans des micro-usines situées à proximité de grandes villes. »
La micro-usine dont on ignore encore la date de construction, sera dirigée par Benjamin Queisser, un cadre supérieur possédant une expérience de la direction des affaires internationales. Entre 150 et 200 emplois pourraient être créés dans le secteur de la haute technologie, ainsi que des possibilités d’apprentissage en conception et en ingénierie.