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12,5 millions $ pour AREVO et ses vélos imprimés en 3D en carbone

12,5 millions $ pour AREVO et ses vélos imprimés en 3D en carbone

La nouvelle start-up d’impression 3D d’AREVO a levé pas moins de 12,5 millions de dollars pour développer ses activités. Basée dans la mythique Silicon Valley, la jeune pousse californienne promet de révolutionner le secteur de la fabrication grâce à une plateforme d’impression 3D robotique à 6 axes.

Incarnée par une tête fixée sur un bras robotisé, sa technologie d’impression 3D permettrait la réalisation de formes géométriques très complexes associées à une réduction importante des délais de production. La première application d’AREVO est un cadre de vélo imprimé en 3D à partir de fibres de carbone (12K CF).

Les vélos en carbone fabriqués de manière traditionnelle sont réputés pour être particulièrement chers à produire. Les fibres de carbone sont habituellement déposées à la main autour d’un moule en polystyrène. Le tout est ensuite pressé dans des moules en métal, puis cuit au four pour lier les couches.

Un cadre de bicyclette fabriqué en seulement 18 jours pour 300 $

Grâce à son bras robotisé multi-axes, AREVO est en mesure d’automatiser cette tâche en une seule étape. Une tête d’impression vient déposer un matériau composite à base de fibres de carbone selon la forme désirée. Combinée à l’optimisation topologique, cette méthode permet d’obtenir des géométries personnalisées, encore plus légères et résistantes qu’avec les techniques classiques. Le secret d’Arevo repose également sur son logiciel d’analyse et de simulation, capable de fournir une analyse 3D complète de la pièce et d’orienter des fibres de façon optimale en utilisant des modules FEA (AFEA) Additive.

« Une grande part de notre succès repose sur la simulation. Nous exécutons la conception générée par ordinateur à l’aide de notre logiciel de simulation et nous montrons les paramètres du procédé, y compris les températures, la trajectoire d’impression, le warping et le rétrécissement du matériau imprimé, ainsi que les contraintes résiduelles. Cela nous permet de vraiment comprendre et optimiser le processus afin de produire des pièces de très haute qualité. » Souligne la start-up.

En réduisant le temps de production et en supprimant l’outillage, AREVO est parvenue à réduire jusqu’à 4 fois les coûts de production. Son premier cadre de bicyclette a été réalisé en seulement 18 jours pour 300 $, contre 18 mois s’il avait été fabriqué selon les méthodes classiques.

Le cadre de vélo imprimé en 3D d’Arevo, imprimé en 3D, s’adapte facilement à une large gamme de produits pour le marché du cycle (crédits photos Arevo)

Après avoir levé 7 millions de dollars auprès de Khosla Ventures et une somme non divulguée auprès d’In-Q-Tel, le fonds de capital-risque soutenu par la CIA, AREVO a reçu 12,5 millions $ des sociétés Asahi Glass Co Ltd et Leslie Ventures. Ce nouveau financement qui coïncide avec la nomination de son nouveau PDG Jim Miller, va aider l’entreprise à commercialiser sa technologie à grande échelle. AREVO cite d’autres applications comme de grandes pièces (2,5 x 1,5 m) pour l’aérospatial développées actuellement par la start-up .

Les têtes d’impression développées par Arevo pourrait-être installées sur n’importe quel robot industriel, de manière à pouvoir intégrer des processus déjà existants ou nouveaux. Les autres matériaux disponibles avec ce système sont le PEEK, le PAEK, le PPS mais aussi la fibre de verre et d’aramide.

Alexandre Moussion