Dans sa dernière étude semi-annuelle publiée il y a quelques jours, le cabinet américain International Data Corporation (IDC) prédit une croissance significative des dépenses d’impression 3D pour l’Asie-Pacifique dans les cinq ans à venir. Selon l’étude, les dépenses liées à la fabrication additive dans cette région pourraient en effet atteindre les 3,6 milliards de dollars d’ici 2021 soit un taux de croissance annuel de 22,4%.
Les services d’impression 3D, c’est à dire les activités de conseil, d’intégration de systèmes et de services d’impression à la demande, sont identifiés comme le principal moteur de cette croissance, représentant à eux seuls près de 45% des dépenses totales de la région au cours des cinq prochaines années.
En terme d’applications, IDC nous apprend que le marché sera dominé par la fabrication discrète (la production d’articles finis et distincts par opposition à la production en continu), soit plus de 1,1 milliard de dollars de dépenses rien que pour 2018 pour atteindre les 1,7 milliard de dollars en 2021.
« La Chine est le moteur de la croissance de l’APEJ »
« La Chine est le moteur de la croissance de l’APEJ. En conséquence, il a stimulé les utilisations et les dépenses d’impression 3D dans le pays avec un intérêt continu et une maturité croissante. » Commente Mun Chun Lim, analyste chez IDC. « Les fabricants de l’APEJ ont commencé à évaluer et à mettre en œuvre la fabrication additive. Soutenue par le gouvernement dans la fabrication de pointe, l’industrie manufacturière discrète continuera à dominer la majorité des dépenses dans la région. L’éducation reste le point de mire dans la majorité des pays de la région, tandis que l’industrie des soins de santé gagne du terrain avec la demande croissante de solutions médicales personnalisées et l’augmentation du pouvoir d’achat des patients dans la région. »
Alors que le prototypage, le moulage et la fabrication de pièces d’extrémité représenteront environ 68% des dépenses totales en 2018 de la fabrication discrète, le rapport nous apprend que le secteur médical de l’APEJ (Asia/Pacific excluding Japan) utilisera principalement l’impression 3D pour la production d’objets dentaires, de modèles et de guides chirurgicaux. Les industries qui connaîtront la croissance la plus rapide des dépenses d’impression 3D au cours des cinq prochaines années sont les industries des télécommunications (TCAC à 50,2%) et les industries des ressources naturelles (TCAC à 44,0%).
« l’impression 3D ouvre des possibilités infinies et libère une puissance disruptive dans la chaîne d’approvisionnement mondiale »
« Alors que nous nous tournons vers l’ère de l’industrie 4.0, l’impression 3D est en passe de transformer le processus de fabrication et la façon dont les choses sont faites. L’avènement de l’impression 3D ouvre des possibilités infinies et libère une puissance disruptive dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. verra la pénétration de l’impression 3D dans d’autres industries, avec des cas d’utilisation plus innovants », ajoute Mun Chun Lim.
Dans un autre rapport publié en septembre 2017 IDC identifiait la technologie d’impression 3D FFF/FDM comme le procédé le plus populaire dans cette région soit 96,2% du marché. Avec 86,45 %, le prototypage domine largement les applications, tandis que la fabrication de pièces finies arrive très loin derrière avec 0,59 %.