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Desktop Metal simplifie sa solution d’impression 3D métal en supprimant le déliantage

Fidèle à sa mission visant à rendre l’impression 3D métal plus simple et abordable, la firme américaine Desktop Metal continue de simplifier sa solution. Sortie début février, sa dernière née Studio System 2, se distingue cette fois-ci par un processus de production simplifié en seulement deux étapes. Sa technologie BMD (Bound Metal Desposition), qui rappelons-le consiste à extruder des filaments chargés en métal, nécessitait auparavant deux étapes de post-traitement : le déliantage et le frittage. Tandis que la première opération permettait d’éliminer le liant contenu dans la pièce verte en plongeant celle-ci dans un solvant, la seconde fusionnait les particules métalliques.

C’est la raison pour laquelle son premier système était vendu avec deux équipements : un poste de déliantage et un four à frittage. Cette opération de post-traitement se résume désormais pour l’utilisateur à placer son impression dans un four de frittage. Desktop Metal explique que ses nouveaux matériaux contiennent à présent des agents liants qui peuvent être retirés grâce à la chaleur du four à fritter. Les 1 400 °C atteint par celui-ci sont suffisants pour les évaporer.

Le « simple » fait de supprimer cette opération de post-traitement offre de nombreux avantages. Non seulement l’opérateur gagne du temps car une étape manuelle est éliminée, mais la suppression de produits chimiques permet aussi d’économiser en consommables. Le gain écologique et d’encombrement sont un autre argument.

« notre nouveau processus Studio System 2 plus rationalisé pour produire des pièces difficiles à usiner… »

Pièce imprimée avec la Studio System 2

Pièce de vélo électrique imprimée avec la Studio System 2 (crédits photos Desktop Metal)

Si en terme de fonctionnalités, la Studio System 2 conserve l’essentiel de ce qui fait le succès de Desktop Metal, des améliorations ont été apportées à son logiciel Fabricate. Désormais il est possible avec, de programmer une impression automatiquement, de la mise à l’échelle de la pièce jusqu’à son orientation pour l’impression. Au total, ce sont plus de 90 paramètres différents qui sont disponibles, mais aussi des profils de paramètres prédéfinis comme la température de frittage. Desktop Metal évoque également l’ajout d’une nouvelle fonction d’optimisation topologique qui permettrait de jouer sur la répartition thermique dans la pièce, ainsi que son poids.

Côté matériaux, la firme américaine a annoncé que l’acier inoxydable 316L était disponible pour commencer. D’autres matières actuellement en cours de R&D suivront dans les prochains mois. Elle précise enfin que la Studio System 2 est rétrocompatible avec les matériaux utilisés par les autres systèmes tels que dernièrement le cuivre et l’acier à outils H13.

« Sur la base du succès de notre Studio System original, nous savons que les entreprises du monde entier sont impatientes d’adopter notre nouveau processus Studio System 2 plus rationalisé pour produire des pièces difficiles à usiner présentant une géométrie complexe comme des contre-dépouilles et des canaux internes », conclut le fondateur de Desktop Metal Ric Fulop . « Dans les domaines de la fabrication, de l’outillage, de l’automobile, des produits grand public, de l’électronique et des applications médicales, les entreprises partagent la façon dont la fabrication additive met leurs équipes de conception et d’ingénierie au défi de réfléchir différemment sur la façon d’optimiser les conceptions pour obtenir le meilleur succès des pièces. »

La Studio System 2 que l’on annonce pour le premier trimestre de 2021, sera également disponible via une mise à niveau à tous les utilisateurs de la machine d’origine. D’autres fabricants utilisant des technologies à dépôt de fil métallique ont pris le même parti de supprimer le déliantage. C’est le cas dernièrement d’ExOne avec sa Metal Designlab™.

Alexandre Moussion