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La NASA publie le fichier STL de son Rover Perseverance

rover Perseverance de la Nasa

Ce jeudi 30 juillet 2020 est une nouvelle journée à marquer d’une pierre blanche – pour ne pas dire rouge – pour la NASA dans sa conquête de Mars. C’est à 13 h 50 (heure de Paris), que son robot mobile Perseverance a fini par quitter le sol terrestre pour s’envoler vers la planète rouge. Une fois séparé de son lanceur Atlas V, le Rover devrait faire ses premiers tour de roues sur le sol martien le 18 février 2021, pour parcourir un cratère de 45 km appelé Jezero.

Le principal objectif de la mission « Mars 2020 », consistera à récolter des échantillons de roches et de sol pour en savoir plus sur d’éventuelles formes de vie anciennes, comme des microbes, sur cette planète. L’astromobile sera chargé de prélever des carottes dans le sol à l’aide de ses instruments, parmi lesquels un bras robotique de 2 mètres, 23 caméras, un radar permettant de fournir une vue globale du site, et des spectromètres pour analyser les échantillons.

Ce Rover construit avec les dernières technologies, dont bien sûr la fabrication additive, au mythique Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena en Californie, a fait l’objet d’une réplique grandeur nature sur le site de lancement. Le fichier STL imprimable en 3D de cette reproduction est désormais disponible en téléchargement sur le site web de la NASA.

rover spatial

Aussi gros qu’un 4×4, mais à 6 roues, Perserverance pèse plus de 1 tonne, pour 3 mètres de long, sur 2,7 mètres de large et 2,2 mètres de hauteur. Le véhicule spatial emportera également avec lui un drone hélicoptère qui tentera le premier vol d’un appareil sur une autre planète. Dans l’air très fin de Mars, dense comme 1 % de l’atmosphère terrestre, le but est de prouver la faisabilité du concept. Un Rover comme celui de Perseverance ne peut parcourir que 200 mètres par jour, et doit composer avec de nombreux d’obstacles et reliefs. A titre d’exemple, l’Américain Curiosity, dont sa conception a largement été inspiré, n’a parcouru que 23 km sur la planète rouge depuis 2012.

En ajoutant la Chine qui a lancé son propre vaisseau martien la semaine dernière, il pourrait ainsi y avoir en 2021 trois Rovers en fonctionnement sur Mars. C’est seulement en 2026, qu’un autre Rover, probablement Européen cette fois-ci, ira chercher les carottes pour les placer dans une mini-fusée du nom de MAV (Mars Ascent Vehicle) imaginée par la Nasa. Pour leur retour sur Terre, les échantillons martiens seront alors récupérés par un gros vaisseau « Earth Return Orbiter », construit par Airbus Defence and Space. Leur arrivée sur Terre pourrait ainsi ne pas avoir lieu avant en 2030.

La Nasa collabore à plusieurs projets mettant en œuvre la fabrication additive pour concevoir des équipements plus performants et faciliter ses missions spatiales. Ses travaux portent sur le développement d’imprimantes 3D capables de fonctionner en conditions d’apesanteur pour la fabrication à la demande d’outils ou de pièces de rechange, et même l’impression 3D d’habitats sur site. L’agence spatiale développe également ses propres procédés d’impression 3D pour le métal.

Alexandre Moussion