Accueil » Divers » L’Université de Pittsburgh développe un nouveau matériau de fabrication additive pour la construction navale !

L’Université de Pittsburgh développe un nouveau matériau de fabrication additive pour la construction navale !

Clef de voûte de l’accélération de la fabrication additive, les matériaux et plus particulièrement les poudres métalliques font l’objet de toutes les recherches et les convoitises. Le dernier exemple en date nous vient des Etats-Unis où une équipe de recherche de la Swanson School of Engineering de l’Université de Pittsburgh développe actuellement une nouvelle génération de métaux pour l’impression 3D. Financé à hauteur de 449 000 $ par le Bureau de la recherche navale (ONR), le projet intitulé « Conception intégrée de matériaux informatiques pour la fabrication d’additifs d’aciers haute résistance utilisés dans les environnements navals », vise à développer un alliage haute résistance pour la construction et la réparation navale.

« les gens peuvent réparer directement le navire plutôt que de retourner dans le port »

Connu sous le nom de HLE (HSLA en anglais) pour haute limite d’élasticité, ce métal à haute résistance est un acier soudable particulièrement adapté aux contraintes de la construction navale où les matériaux doivent être extrêmement résistants à la corrosion provoquée par l’eau de mer. Pour l’heure indisponible en fabrication additive, ce matériau pourrait s’avérer très utile pour la réparation des pièces des navires endommagés dont l’immobilisation devient vite très coûteuse. « Si vous avez une machine de fabrication d’additifs sur le navire et que le navire est endommagé, idéalement les gens peuvent réparer directement le navire plutôt que de retourner dans le port. » Souligne Dr Wei Xiong, professeur adjoint au département de génie mécanique et de sciences des matériaux.

Outre l’industrie navale, la robustesse et le rapport résistance/poids de ce nouveau matériau de fabrication additive pourrait bénéficier à de nombreux domaines dont l’automobile et toutes les pièces de structures. Etalé sur trois ans, le financement de 449 000 $, s’inscrit dans le programme Additive Manufacturing Alloys for Naval Environments de l’ONR qui vise à concevoir, développer et optimiser de nouveaux alliages métalliques pour l’impression 3D.

Déjà très présente dans l’aéronautique et l’automobile, la fabrication additive s’immisce peu à peu dans l’industrie navale. En avril dernier le laboratoire néerlandais RAMLAB (Rotterdam Additive Manufacturing Lab) dévoilait une hélice de navire imprimée en 3D.

Alexandre Moussion