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plus medica OT et EOS réalisent des prothèses orthopédiques sur-mesure imprimées en 3D

Concept global : bandes velcro intégrées en haut du mollet, système d’articulations monolithique, dispositif d’arrêt avec logo, plaque de talon intégrée pour assurer la stabilité et le lien avec le composant de l’intérieur du pied (DAFO) via des languettes de fermeture (de gauche à droite). (Source : plus medica OT)

En matière d’orthèses, les orthopédistes sont confrontés à de nombreuses contraintes liées à la forme, la taille et la fonction de la prothèse propre à chaque personne. Non seulement les techniques traditionnelles (moulage, formage, modelage et fraisage) restes limitées dans la réalisation de structures complexes, mais le temps de production est également plus long et plus coûteux. A ce titre, plus medica OT, société allemande spécialisée dans les équipements médicaux imprimés en 3D, collabore avec son compatriote EOS pour produire des orthèses sur-mesure adaptées aux besoins particuliers de chaque patient.

« il faut que les orthèses épousent parfaitement l’anatomie du patient tout en répondant à ses besoins thérapeutiques »

« Chaque personne est unique, ce qui est encore plus vrai en orthopédie, le but étant d’offrir une assistance individualisée et de permettre à une personne de retrouver sa mobilité » Explique plus medica OT. « Pour que le traitement soit une réussite totale, il faut que les orthèses épousent parfaitement l’anatomie du patient tout en répondant à ses besoins thérapeutiques. Elles sont donc produites sur mesure ou en petites séries personnalisée. Les enfants posent un autre problème : ils grandissent rapidement; leurs orthèses doivent donc être remplacées fréquemment.»

Bonne respirabilité : les perforations de cette orthèse cheville/pied à fermeture circulaire recouvrent quasiment toute la surface, empêchant une transpiration excessive. (Source : plus medica OT)

« polymère à base de nylon qui présente une grande rigidité et une forte résistance »

Pour fabriquer une orthèse, plus medica OT s’appuie sur un moulage du pied réalisé par l’orthopédiste. Le modèle de l’orthèse est alors réalisé directement sur le plâtre pour être ensuite numérisé par scan 3D puis modélisé sur logiciel CAO. Le fichier est alors imprimé sur un système de production EOS P396, une imprimante 3D fonctionnant sous la technologie SLS (frittage de poudre par laser). « Le matériau utilisé est un polymère à base de nylon qui présente une grande rigidité et une forte résistance aux chocs. Par ailleurs, il ne se fend pas et ne se casse pas sous l’effet de lourdes charges. Le risque de blessure pour le patient est donc réduit. » Précise plus medica OT.

Grâce à l’impression 3D, plus medica OT bénéficie ainsi d’une nouvelle approche pour la production d’orthèses de grande qualité. Des géométries très complexes peuvent ainsi être réalisées, tout en intégrant différentes épaisseurs et types de matériaux (plus ou moins souples ou plus ou moins durs) dans une même pièce.

« Les pièces standard, comme les articulations ou les fermetures, ou encore les bandes velcro, peuvent être intégrées à n’importe quel endroit de l’orthèse… D’un point de vue esthétique, les orthèses peuvent aussi être personnalisées relativement facilement et à moindre coût. Si le patient le souhaite, il est possible de reproduire un motif à la surface du modèle sans retarder le processus de production. Teintures et vernis permettent de varier les couleurs. » Explique Alexander Hulk, responsable produits chez plus medica OT.

« Une fois qu’un patient a porté une orthèse réalisée par fabrication additive, il ne veut plus en changer »

« Les optimisations en termes de poids, de fonctions intégrées, de respirabilité et d’esthétique jouent un rôle décisif dans la réussite d’un traitement. Une fois qu’un patient a porté une orthèse réalisée par fabrication additive, il ne veut généralement plus en changer parce qu’elle est nettement supérieure aux orthèses traditionnelles en termes d’ajustement, de confort de port et d’esthétique. »

L’impression 3D joue également un rôle important dans les prothèses pour enfants. En raison de leur croissance, ces derniers doivent en effet changer régulièrement d’orthèses en fonction de leur taille. A ce titre, la fabrication additive permet de refaire leur prothèse à tout moment, avec la même qualité et en conservant les mêmes fonctionnalités.

Alexandre Moussion