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Med in Town inaugure sa micro-usine mobile pour l’impression 3D médicale

Si les nombreux avantages apportés par l’impression 3D médicale ont largement été relayés pendant la crise du Covid, il subsiste encore de nombreuses contraintes qui compliquent la diffusion de cette technologie dans ce secteur. Pour apporter l’impression 3D au plus près du besoin, une jeune pousse française du nom de Med in Town a eu l’idée d’un concept de plus en plus en vogue, mettre des imprimantes 3D dans un container.

Grâce à son concept de micro-usine mobile, cette start-up stéphanoise ambitionne de mettre la fabrication additive au sein des hôpitaux. Une proximité qui permettra aux chirurgiens de tirer parti de sa personnalisation pour produire directement les dispositifs médicaux pour leurs patients. La solution de Med in Town c’est aussi un outil clef en main qui apporte un flux et des machines dédiés à une activité en limitant les pollutions croisées.

Cette semaine Med In Town a inauguré sa première « MicroFactory ». Installée depuis septembre sur le site de l’ENISE à saint Étienne, la micro-usine de 30 m2 devrait pouvoir livrer ses premières impressions dès le début de l’année prochaine. Forte de l’obtention de sa certification ISO13485, une norme qui intègre les exigences spécifiques aux dispositifs médicaux, comme l’analyse des risques, la traçabilité et la stérilisation, la start-up a entamé des discussions avec des établissements de santé pour implanter la solution au cœur même de l’hôpital. Des échanges qui incluent bien évidemment les fabricants de DM, ces derniers étant règlementairement responsables de la mise sur le marché des DM.

« Nous avons validé nos procédés de nettoyage et d’emballage en salle blanche nous permettant de livrer du DM “sterilisable autoclave »

Vue intérieure de la zone de production de la Micro Factory

Vue intérieure de la zone de production de la Micro Factory (crédits photo : Med In Town)

À l’intérieur du container divisé en trois partie (local technique, salle blanche et zone de production), se trouvent deux imprimantes 3D de type SLS qui permettront de délivrer dans des temps très courts des dispositifs médicaux et de pièces de remplacement stériles (outils chirurgicaux de classe Im, Is et IIa standards ou personnalisés). Le matériau privilégié par Med In Town est le PA2200, un polyamide de couleur blanche, qui en plus d’être biocompatible, offre une très bonne résistance à la fatigue et chimique.

La salle blanche qui est la zone où seront nettoyées et packagées les pièces selon les normes d’hygiène imposées par le secteur médical, est en attente d’une validation pour la phase de stérilisation. « Nous avons validé nos procédés de nettoyage et d’emballage en salle blanche nous permettant de livrer du DM “sterilisable autoclave”. Explique le PDG et fondateur de Med In Town Jerôme Prêcheur. « Nous avons prévu de finir la validation de la stérilisation dans la MicroFactory en janvier 2022 ce qui nous permettra de livrer STÉRILE a compter de cette date. »

Côté business la start-up collabore avec des fabricants de DM sur la mise en œuvre de son service, mais aussi la duplication à l’international de sa solution. Le but ultime étant de pouvoir déployer la MicroFactory n’importe où dans le monde grâce à son container maritime. Une fois installé, il ne resterait alors « plus » qu’à lui envoyer les fichiers numériques nécessaires pour les transformer en dispositifs utilisables en bloc opératoire.

Alexandre Moussion