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Les Mini Mondes misent sur l’impression 3D de Kimya pour personnaliser ses jouets éco-responsables

jouet personnalisé grâce à l'impression 3D

Alors qu’approchent à grands pas les fêtes de noël et que chacun s’interroge sur ce qu’il va bien pouvoir offrir comme cadeaux, la marque de jouets éco-responsable Les Mini Mondes a décidé d’innover en offrant la possibilité de personnaliser l’un de ses jeux funs et colorés grâce à l’impression 3D. Spécialisée dans les jouets 100% recyclés et recyclables en injection, la start-up s’est associée à la marque Kimya du groupe Armor, elle aussi nantaise, pour personnaliser son emblématique van 70’s de la Famille Duchemin.

Au-delà bien sûr sa proximité géographique, Les Mini Mondes avaient tout pour s’entendre avec Kimya, elle aussi très engagée dans l’économie circulaire. Depuis 2015, la jeune pousse produit des filaments d’impression 3D écoresponsable, à la fois recyclés et recyclables. Pour fabriquer ses premiers filament 3D OWA, l’entreprise récoltait des cartouches laser dans les entreprises et d’autres produits plastiques recyclés tels que des pots de yaourt.

La collaboration avec Les Mini Mondes consistera donc pour Kimya à apporter son savoir faire en imprimant la roue avant du van positionnée sur le capot, avec le nom de l’enfant qui le recevra. Le matériau utilisé est le PLA-R de Kimya, un filament dont la matière première est issue de chutes de production industrielle. Ces chutes sont broyées puis regranulées via une étape d’extrusion dans une usine de recyclage.

Interrogés par Primante3D, Les Mini-Mondes précisent que les roues personnalisées sont disponibles parfois sur le site en nombre très limité. « Nous vous prévenons sur les réseaux sociaux à chaque fois que nous les sortons ! » précisent t-ils.

Van de Mini Mondes

En France, d’autres acteurs de l’impression 3D ont mené des initiatives visant à rendre les jouets plus éco-responsables. On se souvient l’an passé du fabricant français Dagoma, qui à cette même période avait lancé sa plateforme Toy Rescue permettant de réparer les jouets cassés avec le soutien de sa communauté. Pour se faire, la start-up roubaisienne avait identifié les pièces détachées des jouets les plus perdues et cassées ces 40 dernières années afin de les rendre imprimables en 3D.

Une initiative très bienvenue, quand on sait que le secteur du jouet génère à lui seul 75 000 tonnes de déchets par an en France et que 80 % de la production vient de Chine. Pour produire ses jouets 100 % Made in France respectueux de l’environnement, Les Mini-Mondes travaillent avec ActuaPlast, une entreprise finistérienne spécialisée dans la fabrication de moules et de pièces en plastique. La matière première utilisée provient de déchets de production de pots de yaourts transformés en granulés, dans une usine située à Poitiers.

Si l’utilisation de l’impression 3D par les Mini Mondes reste certes anecdotique, il est fort à parier que cette initiative pourrait déboucher sur d’autres projets plus ambitieux. L’entreprise évoque notamment la fabrication de personnages. Dans un secteur où l’injection plastique règne en maître, l’impression 3D, au delà bien sûr du prototypage et des pièces détachées, a quelques belles cartes à jouer sur les petites séries et les éditions limitées. De nouvelles technologies additives pourraient néanmoins permettre de dépasser ce stade, on pense notamment à celle développée par Evolve Additive Solutions, la société spin-off de Stratasys. Le géant du jouet LEGO pense que sa technologie à grande vitesse STEP pourrait lui permettre de compléter ses capacités actuelles du moulage par injection.

Alexandre Moussion