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1,3 million € pour ajouter des réseaux de neurones artificiels à des logiciels de fabrication additive

logiciel 3YOURMIND

Crédit photo : 3YOURMIND

Société allemande basée à Berlin, 3YOURMIND est l’un des principaux fournisseurs de logiciels pour la fabrication additive en Europe. Celle qui avait levé 10 millions d’euros il y a deux ans pour accélérer le développement de ses solutions et mieux accompagner ses clients (Siemens, Volkswagen, GKN…), a reçu un nouveau financement de 1,3 million d’euros dans le but d’intégrer des solutions d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle à son logiciel.

Née il y a quelques années de la problématique à rentabiliser la production de pièces par fabrication additive, et parce qu’un parc d’imprimantes 3D industrielles représente un investissement considérable pour une entreprise, la société berlinoise a mis au point un système de gestion de commandes en ligne spécialisé dans la fabrication additive. Une solution dénommée Agile MES qui permet de maximiser le rendement 7j/7, 24h/24, en optimisant les données d’impression en quelques secondes.

Grâce à sa plateforme, les clients sont en mesure d’exploiter pleinement le potentiel de l’impression 3D grâce à des flux de travaux numériques qui relient les équipes et les sites de production. Les algorithmes logiciels optimisent également l’utilisation de la machine et permettent de prendre des décisions de production basées sur des données.

« En ajoutant davantage d’apprentissage automatique à nos logiciels, nous allons multiplier l’efficacité des programmes AM »

Logiciel AM Part Identifier

Logiciel AM Part Identifier – Crédit photo : 3YOURMIND

Plus récemment, la société a annoncé un service connexe mais assez différent, portant sur l’identification de pièces pour la fabrication additive AMPI (AM Part Identifier). Il répond cette fois-ci à une autre problématique, à savoir ces milliers (parfois même millions) de pièces stockées par les entreprises. Le secret du système réside dans sa capacité à vérifier les bases de données de pièces volumineuses pour déterminer si une pièce est mieux adaptée à la fabrication traditionnelle ou additive.

L’analyse comporte à la fois des aspects techniques et économiques et est basée sur les métadonnées de composants individuels, telles que le choix des matériaux, les exigences de qualité et de production ou les spécifications des programmes de CAO (facultatif). En trouvant des cas d’utilisation de l’impression 3D dans les inventaires des entreprises, le logiciel leur fait économiser du temps et de l’argent.

3YOURMIND explique vouloir utiliser ces nouveaux fonds pour ajouter des réseaux de neurones artificiels (RNA) à ses produits logiciels. Il s’agit en fait de systèmes informatiques qui seront employés trouver des motifs jugés trop complexes ou trop nombreux pour que les humains puissent les identifier et apprendre à effectuer des tâches conformément à ces modèles. Ils permettront ainsi de renforcer la connectivité des machines, réduire les coûts de traitement et de faire de la fabrication additive un flux de travail réellement automatisé.

PDG de la société, Stephan Kühr, explique: « Notre logiciel simplifie et optimise le coût de la fabrication additive pour les entreprises. En ajoutant davantage d’apprentissage automatique à nos logiciels, nous allons multiplier l’efficacité des programmes AM. AM est déjà une méthode de production basée sur les données et nous sommes la société leader en matière de connexion et d’optimisation des flux de travail utilisant ces données. 3YOURMIND développe l’infrastructure logicielle à un niveau d’automatisation appelé fabrication agile; la capacité d’adapter rapidement et précisément la production aux besoins des clients et aux ressources de l’entreprise. »

Le financement de 1,3 million d’euro s’inscrit dans le projet Pro FIT Berlin «Impression 3D intelligente», cofinancé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) et par le programme de promotion de la recherche, de l’innovation et de la technologie ( Pro FIT) de la Investitionsbank Berlin (IBB). Le projet de recherche s’étend sur deux ans à compter d’octobre 2018.

Alexandre Moussion