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HP fait don de ses bio-imprimantes 3D pour accélérer la recherche sur le vaccin du Covid-19

Aujourd’hui parmi les leaders du marché de la fabrication additive polymère grâce sa technologie Multi Jet Fusion, le géant américain HP nourrit également de sérieuses ambitions dans le secteur de la bio-impression, un segment que l’on sait porteur de nombreux espoirs pour la médecine régénérative et individualisée. Pour arriver à ses fins, depuis quelques années déjà dans l’ombre, la société a fortement investi dans la recherche sur la microfluidique et la technologie de bioimpression, pour développer sa première bioimprimante, la D300e BioPrinter.

Une équipe de scientifiques du laboratoire de recherche du centre médical de l’université de Californie San Fransisco (UCSF) utilise actuellement l’une de ses machines pour optimiser les combinaisons de médicaments anticancéreux pour le foie. La D300e, permet d’imprimer des échantillons pharmaceutiques pour tester rapidement des différentes combinaisons de médicaments.

Très investi déjà pendant de la crise du Covid-19 pour palier au manque de matériel médical, HP a récemment annoncé avoir fait don de plusieurs de ses bio-imprimantes à des ONG, universités et instituts de recherche afin de contribuer à la recherche d’un traitement pour lutter contre la pandémie du coronavirus. Quatre instituts de recherche sont concernés dans le monde, parmi lesquels en France Le Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble Alpes (CHUGA), l’un des plus importants CHU de l’hexagone. Cet hôpital travaille sur le diagnostic et le suivi des infections virales humaines aigües ou chroniques.

« Si la bio-imprimante HP D300e peut contribuer à accélérer les travaux des scientifiques, nous avons le devoir de mettre cette technologie à leur disposition »

Fruit d’une collaboration entre les équipes Specialty Printing Systems (SPS) et Microfluidics Technology and Operations (MTO) d’HP, la D300e BioPrinter permet d’automatiser la distribution d’échantillons pharmacologiques, en injectant avec précision des volumes variables, allant du picolitre au microlitre, de petites molécules et biomolécules. La bio-imprimante supprime la dilution en série dans les processus d’analyse de la relation dose-réponse, miniaturise les tests qPCR et assure une distribution précise de faibles volumes dans des applications variées de recherche en médicaments, génomique et protéomique.

« Nous avons tous un rôle à jouer dans le combat contre la pandémie. HP et la Fondation HP ont ainsi fait don de plusieurs millions de dollars en produits et en numéraire pour soutenir, partout dans le monde, des populations touchées par la COVID-19 », explique Annette Friskopp, Directrice générale, de l’équipe Specialty Printing Systems HP. « Nos regards sont tournés vers les recherches menées à l’échelle mondiale pour mieux comprendre cette pandémie. Si la bio-imprimante HP D300e peut contribuer à accélérer les travaux des scientifiques, nous avons le devoir de mettre cette technologie à leur disposition. »

Plusieurs laboratoires et les entreprises pharmaceutiques dans le monde seraient déjà équipés de la D300e BioPrinter, parmi lesquels la CDC, la principale agence fédérale en matière de protection de la santé publique aux Etats-Unis, qui l’utiliserait pour effectuer des tests de sensibilité aux antimicrobiens pour les services de santé et les hôpitaux du pays. Si l’automatisation et les robots qui sont indispensables pour progresser rapidement en recherche sont très coûteux, la D300e BioPrinter serait très abordable. De la taille d’une imprimante papier, elle serait également peu encombrante, pouvant tenir sur un coin de bureau.

Alexandre Moussion