Accueil » Divers » L’US Navy donne son feu vert pour embarquer une pièce métallique imprimée en 3D

L’US Navy donne son feu vert pour embarquer une pièce métallique imprimée en 3D

l'US Navy valide une pièce en métal imprimée en 3D

Les économies considérables offertes par l’impression 3D, aussi bien en terme de poids que de coût, attisent les convoitises de toute part, y compris le secteur de la défense. Preuve manifeste de cette intérêt croissant, en 2014, le porte-avions de la marine des Etats-Unis USS Essex embarquait pour la première fois une imprimante 3D à son bord. S’en était suivi un Maker Faire intitulé « Print the Fleet », qui visait à présenter aux marins les nouvelles méthodes de fabrication dont l’impression 3D.

La marine américaine a très vite compris les bénéfices qu’elle pouvait tirer de cette technologie, notamment en terme de flexibilité pour fabriquer une partie du ravitaillement directement sur le théâtre des opérations. Les économies attendues en terme de maintenance et de réparation des appareils pourraient également être colossales.

Illustrant une nouvelle percée de la fabrication additive dans cette industrie, l’US Navy a déclaré dans un communiqué avoir approuvé le premier composant métallique imprimé en 3D destiné à être utilisé à bord d’un porte avion. « Un prototype d’assemblage d’orifice de filtre de drain (DSO) sera installé sur l’USS Harry S. Truman (CVN-75) au cours de l’exercice 2019 pour un essai et une évaluation d’évaluation d’un an », indique le communiqué. « L‘assemblage DSO est un composant du système à vapeur qui permet le drainage / l’élimination de l’eau d’une conduite de vapeur en cours d’utilisation. »

« Une avancée importante dans la capacité de la Marine à fabriquer des pièces à la demande »

navires de la marine

Huntington Ingalls Industries, une entreprise américaine spécialisée la construction navale militaire, a proposé que le prototype en question soit installé sur un navire de la US Navy à des fins de tests et d’évaluations. Après avoir subi des tests fonctionnels et environnementaux comprenant notamment des soudures, des chocs, des vibrations, de la vapeur hydrostatique, les pièces continueront d’être évaluées lors de leur installation dans un système à vapeur saturée à basse température et basse pression. Après un an, le prototype d’assemblage sera retiré pour analyse et inspection.

« Cette installation marque une avancée importante dans la capacité de la Marine à fabriquer des pièces à la demande et à combiner l’objectif stratégique de NAVSEA consistant à livrer dans les délais les navires et les sous-marins tout en maintenant une culture d’abordabilité », a déclaré le Contre Adm. Lorin Selby, ingénieur en chef et adjoint à NAVSEA. commandant pour la conception des navires, l’intégration et l’ingénierie navale.

« Les spécifications permettront à NAVSEA et à l’industrie de suivre la conception, la fabrication et l’installation de composants AM à bord du navire et de rationaliser le processus d’approbation », a ajouté le Dr Justin Rettaliata, titulaire du mandat technique pour la fabrication additive. « NAVSEA a plusieurs efforts en cours pour élaborer des spécifications et des normes pour les processus de fabrication additifs plus couramment utilisés. »

L’armée de l’air américaine s’intéresse elle aussi de très près à la fabrication additive. En août dernier l’US Air Force confiait avoir réalisé des économies très importantes en utilisant l’impression 3D pour remplacer les sièges de toilettes d’un vieil avion cargo.

Alexandre Moussion