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Digital Metal multiplie par trois sa vitesse d’impression 3D

imprimante 3D métal DM_P2500

Fabricant suédois spécialisé dans la fabrication additive métallique, Digital Metal a annoncé une augmentation spectaculaire de la vitesse d’impression de sa machine DM P2500. Initialement mesurée à 100 cm3/h, celle-ci aurait été multipliée par trois ! L’entreprise, détenue par le fabricant de poudre de métal Höganäs, compte parmi les rares fabricants à proposer des imprimantes 3D métal à projection de liant. S’agissant d’un procédé sans fusion laser, dit « Mim like », la poudre agglomérée forme une pièce verte qui doit subir ensuite un post-traitement de déliantage (élimination du liant par évaporation) et de frittage (coalescence des grains en portant la pièce à une température proche de son point de fusion) pour consolider la pièce.

En procédant à une amélioration de sa suite logicielle, le fabricant suédois est parvenu à augmenter considérablement son volume de production tout en maintenant la haute qualité de ses composants. Pour les fabricants d’équipements, l’augmentation des vitesses d’impression, ainsi que la réduction des coûts de la fabrication additive font partie des aspects qu’il reste encore à améliorer pour accélérer son adoption chez les industriels.

Pendant que certains se concentrent sur la partie logicielle, d’autres acteurs comme Voodoo Manufacturing ou 3D Systems, imaginent des systèmes à bras robotique pour automatiser cette certaines tâches chronophages comme le remplacement des plateaux d’impression ou la suppression des supports. La vitesse d’impression n’est en effet qu’un facteur parmi tant d’autres qui vient ajouter ou non au temps de fabrication. De l’électronique à la mécanique, en passant par la qualité du matériaux, de nombreux paramètres influent sur cette composante.

« Cette importante mise à niveau permet d’atteindre des volumes de production encore plus importants sans sacrifier la qualité des composants »

objet en métal imprimé par jet de liant

La DM P2500 utilise une technologie d’impression 3D à jet de liant appelée high-precision binder jetting qui convient aussi bien aux productions en série que la customization de pièces finies dans les secteurs de l’aérospatial, de l’automobile et de la bijouterie. En plus de fournir un très haut niveau de détail, cette technologie sans laser, permet d’utiliser des matériaux non-soudable comme le DM 247. Développée avec Höganäs, cet alliage basé sur le MAR M247 non soudable permet des applications aussi bien pour les aubes de turbine que pour les applications nécessitant des températures très élevées.

L’impression 3D à jet d’encre permet en outre un recyclage plus important des matériaux que les systèmes à fusion laser. Le surplus de poudre peut être réutilisé par les utilisateurs. Etant donnée son volume de construction peu élevé (203 x 180 x 69 mm), la machine est généralement utilisée pour les petites séries de pièces métalliques à détails fins. Les composants de montre-bracelet sont apparemment un usage courant.

Selon Digital Metal, son nouveau logiciel sera équipé en standard sur toutes les nouvelles unités DM P2500 vendues, ainsi que sur les systèmes précédemment installés via des kits de mise à jour. « Nous travaillons constamment à l’amélioration des performances de nos imprimantes afin que nos clients puissent travailler de la manière la plus rentable possible, » commente Alexander Sakratidis, responsable des ventes et du marketing chez Digital Metal. « Cette importante mise à niveau permet d’atteindre des volumes de production encore plus importants sans sacrifier la qualité des composants. Nous prévoyons de continuer à introduire des mises à niveau importantes similaires deux fois par an. »

Alexandre Moussion