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De nouveaux designs dynamiques et interactifs grâce l’impression 3D multi-couleurs et matériaux

designs dynamiques et interactifs grâce l'impression 3D

Nombreux sont les secteurs qui ont déjà investi aujourd’hui le territoire de l’impression 3D et en exploitent ses avantages, y compris celui de la création artistique. Qu’ils appartiennent au milieu de la mode, du cinéma ou de la musique, les artistes sont de plus en plus nombreux à s’approprier ce nouvel outil pour se réinventer et explorer de nouvelles esthétiques. La démocratisation de cette technologie et ses nombreux progrès réalisés ces dernières années, font peu à peu tomber certaines barrières dans la création.

Un récent projet baptisé Illusory Material, récompensé cette année au Reddot Design Awards, illustre bien cette tendance. Ses auteurs, un designer industriel du nom de Jiani Zeng et Honghao Deng, concepteur informatique, ont démontré avec brio comment la complexité géométrique de l’impression 3D et sa souplesse de conception, pouvaient donner naissance à une esthétique totalement nouvelle. Le projet né lors de leur passage au MIT, avait pour objectif d’apporter de nouvelles possibilités à la conception de produits, à travers l’utilisation de l’impression 3D multi-matériaux.

Pour cette raison, les deux protagonistes ont rapidement opté pour la technologie Polyjet de Stratasys (série J8), qui est le procédé multi-couleurs et matériaux probablement le plus performant à ce jour. Les capacités étonnantes de cette technologie à jet de matière, défrayent régulièrement l’actualité, qu’il s’agisse de modèles médicaux par exemple, de prototypes, ou encore des vêtements personnalisés.

« Avec l’impression 3D multi-matériaux, nous envisageons un avenir dans le développement de produits où la conception des détails de surface, de la texture, de la réflexivité »

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Les deux designers expliquent leur volonté de créer également un design dynamique qui pourrait interagir avec les utilisateurs, mais sans avoir recours à des éléments électroniques ou robotiques : « Nous proposons de sortir de l’obsession de surface dans l’objet et le design industriel, en ajoutant une autre dimension à l’interface matière. En intégrant des informations dans une matière tridimensionnelle, nous introduisons un matériau illusoire: une nouvelle organisation matérielle qui répond directement à l’intervention de l’utilisateur ou à l’environnement. Avec l’impression 3D multi-matériaux, nous envisageons un avenir dans le développement de produits où la conception des détails de surface, de la texture, de la réflexivité peut enfin être fusionnée avec la composition globale du produit dès le début du processus de conception. »

Plusieurs produits tout à fait étonnants ont été réalisés par le duo de designers selon ces critères, parmi lesquels : un flacon de parfum qui ne révèle des informations que sous certains angles, un artefact qui réfléchit la lumière du soleil pour s’afficher de manière dynamique, une lampe de nuit affichant différentes couleurs sous différents angles de vue, ainsi qu’une sucette interactive. Des couleurs aux formes, le design de chacune de ces créations change en fonction de l’angle de vue.

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Pour cette prouesse très compliquée à réaliser avec les techniques de fabrication traditionnelles, et même les autres technologies d’impression 3D, les deux designers expliquent avoir étudié les effets optiques en testant plusieurs réseaux lenticulaires pour arriver à un objet dynamique. Le développement d’un pipeline de calcul complet a permis de calculer la géométrie idéale de la lentille pour chaque conception saisie. D’autres designers pourront tirer parti de ces travaux pour créer des produits avec des motifs changeants, des messages interactifs ou même des effets visuels tactiles.

« Nous prévoyons l’opportunité dans la création de matériaux au lieu de la collecte de matériaux pour les concepteurs de produits et les agences, en utilisant l’impression 3D multi-matériaux. » Concluent Jiani Zeng et Honghao Deng. « De sorte que la création de matériau ne se sépare pas de la conception de l’objet, et le matériau lui-même n’a pas à être une seule couche d’une entité distincte qui n’existe que uniformément sur une surface de produit. En attribuant différentes propriétés de matériau à chaque voxel lors de l’impression multi-matériaux, les concepteurs peuvent créer des interfaces d’objet avec diverses distributions de matériaux qui peuvent afficher des expressions de matériaux uniques . »

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Alexandre Moussion