Accueil » Médecine » Un chien handicapé court pour la 1ère fois grâce à l’impression 3D

Un chien handicapé court pour la 1ère fois grâce à l’impression 3D

Si l’impression 3D a déjà largement fait ses preuves dans le domaine du handicap humain, elle n’est pas non plus en reste lorsqu’il s’agit de venir en aide à nos compagnons à quatre pattes. Le dernier exemple en date s’appelle Derby, un jeune chien de type Husky âgé d’un an vivant dans l’état du New Hampshire. Né avec une malformation des deux pattes avant qui limitait jusqu’alors fortement sa mobilité, l’animal court aujourd’hui pour la première fois grâce à des prothèses imprimées en 3D. Un happy end à l’américaine, malgré des débuts difficiles pour ce jeune chien qui en raison de son infirmité, avait été abandonné par ses propriétaire au refuge de Peace and Paws Dog Rescue.

Par chance, une certaine Tara Anderson émue par le sort de l’animal a accepté de recueillir Derby en attendant de lui trouver une famille adoptive. Pour soulager Derby de son handicap, Tara a alors tenté de lui bricoler une sorte de chariot. Un système plutôt efficace mais qui limitait encore le chien dans certains de ses déplacements et qui l’empêchait d’interagir avec ses congénères.

prothèses chien

©3D Systems

Quelques semaines plus tard alors que Derby se faisait adopté par deux nouveaux maîtres (Sherry et Dom Portanova), Tara Anderson qui par chance travaillait pour 3D Systems une société spécialisée dans l’impression 3D, a donc utilisé cette technologie pour lui fabriquer des prothèses personnalisées parfaitement conformes à sa morphologie. La première étape a dabord consisté à scanner les pattes avant du chien, de manière à ce que les prothèses soient parfaitement adaptées à sa malformation. Puis guidée par un orthésiste animal, les ingénieurs de 3D Systems ont ensuite modélisé les pièces ( via le logiciel 3D Geomagics) en leur donnant une forme  incurvée.

ProJet® 5500X

©3D Systems

Pour finir, les prothèses ont été imprimées sur une ProJet® 5500X dans un matériau de type plastique. Cette imprimante 3D multi-matériaux fonctionne selon un procédé appelé MJP (Multi Jet Printing) qui consiste à durcir une résine via un rayon UV. Une technologie qui a permis de concevoir des prothèses à la fois souples et résistantes, des propriétés essentielles étant donné les contraintes physiques à laquelle elles allaient être soumises.

Comme en témoigne la vidéo, Derby a très vite adopté ses prothèses, il se déplace très vite et selon ses maîtres parcourait même jusqu’à 5 km par jour. Si les prothèses peuvent sembler particulièrement basses, il ne s’agit pas de leur taille définitive. Celles-ci seront réhaussées progressivement de manière à ce que le chien se réhabitue à avoir le dos droit.

Alexandre Moussion