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Quand l’impression 3D aide à la sauvegarde du cinéma breton

S’illustrant régulièrement à travers la reproduction de pièces historiques ou encore la fabrication de maquettes destinées à la restauration de monuments, l’impression 3D est un outil de plus en plus utilisé pour la sauvegarde de notre patrimoine. Le dernier coup de projecteur qui illustre parfaitement cette tendance concerne l’utilisation de cette technologie dans le domaine du cinéma. Confrontée à des problèmes de conservation de films endommagés par le temps, la Cinémathèque de Bretagne s’est tournée vers l’impression 3D pour reproduire des noyaux, cette petite pièce en plastique permettant d’enrouler les pellicules des vieux films tournés en argentique.

« des noyaux fabriqués dans la matière la plus neutre possible, le plus souvent en polypropylène »

Plus personne ne fabriquant aujourd’hui cette pièce, la médiathèque a fait appel aux services de la Cantine Numérique, un espace de coworking équipé d’imprimantes 3D. « les normes de conservation imposent aujourd’hui que les films sont conservés sur des noyaux fabriqués dans la matière la plus neutre possible, le plus souvent en polypropylène. » Explique Alan Lozevis dans une interview à Tébéo.

Après plusieurs essais infructueux sur filament polypropylène, l’équipe de la Cantine numérique a finalement opté pour le PLA. Les pièces appelées aussi carters sont imprimées à la demande en petite série de 9,5 ou 8 mm sur une imprimante 3D de bureau Ultimaker 2. « ça me plaît de pouvoir aider la cinémathèque, la cantine numérique aide peut-être peu d’associations liées à la conservation du patrimoine alors qu’on pourrait s’associer encore plus longuement sur d’autres aspects. » Commente Jessica Pin, directrice de la Cantine Numérique de Brest.

Association brestoise née en 1986, la Cinémathèque de Bretagne a pour mission de restaurer, conserver et diffuser le patrimoine audiovisuel breton. En 30 ans, la cinémathèque a cumulé plus de 28 000 vidéos et bandes sons, 1533 appareils de cinéma et 9961 photogrammes et photographies numériques. Particuliers et professionnels peuvent y déposer les films (films de famille, fictions, documentaires…) témoignant de la culture et de l’histoire régionale. En retour une copie DVD du film est offerte au propriétaire.

Alexandre Moussion