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Renishaw et Additive Automations font progresser la suppression automatisée de supports d’impression 3D

le cobot de Additive Automations détecte et retire les structures de support

Le cobot de Additive Automations détecte et retire les structures de support. (crédits photo Renishaw)

Sur le marché de l’impression 3D, le développement des systèmes de post-traitement est nettement en retard par apport aux imprimantes 3D. Sachant qu’environ 50 % du coût des pièces FA est lié au parachèvement et au contrôle, cette carence constitue un frein important au développement de cette technologie. Cela est d’autant plus vrai pour le métal qui requiert une certain nombre d’opérations pour améliorer l’apparence finale et les performances mécaniques des pièces. L’aspect granuleux inhérent aux pièces métalliques DMLS nécessite en outre un travail de post-traitement important sous forme d’usinage CNC, de sablage ou de grenaillage. L’équipement et la main d’oeuvre nécessaires ajoutent aux coûts de production.

Pendant que des entreprises comme A3DM Technologies, concentrent leur efforts sur le développement de solutions de polissage, d’autres travaillent sur l’automatisation de la suppression et de la finition des supports. C’est le cas de la start-up britannique Additive Automations, qui a récemment annoncé sa collaboration avec le fabricant Renishaw dans cette optique.

Le partenariat consistera en un projet dénommé Separation of Additive-Layer Supports by Automation (ou SALSA), visant à réduire le coût par pièce de 25% grâce à l’utilisation de robots collaboratifs (cobots), mais aussi d’algorithmes d’apprentissage, pour détecter et supprimer automatiquement les structures de support dans leur intégralité.

« Un processus de fabrication automatisé pourrait rendre l’adoption de la FA plus attrayante pour les fabricants exploitant des lignes de production à grand volume »

bras robotique post-traitement

Additive Automations produit des systèmes robotiques comme ce cobot spécialement conçu pour les processus de fabrication additive. (Crédits image Additive Automations.)

La méthode employée repose sur l’utilisation de capteurs de force intégrés au cobot qui collectent des données pour déterminer la géométrie de la pièce. Ces données sont ensuite analysées par un logiciel pour déterminer l’emplacement des structures de support qui sont ensuite retirées à l’aide d’une pince montée sur un bras robotique.

« Les améliorations du post-traitement pourraient amener la FA au premier plan des nouvelles applications dans les applications médicales et aérospatiales. » Commente Bryan Austin, directeur des ventes AM chez Renishaw. « Un processus de fabrication automatisé pourrait rendre l’adoption de la FA plus attrayante pour les fabricants exploitant des lignes de production à grand volume. »

Basée à Sheffield, Additive Automations a déjà reçu des financements de plusieurs organismes britanniques et canadiens dont Innovate UK et le Conseil national de recherches du Canada. L’entreprise collabore également avec le Centre de recherche sur la fabrication avancée (AMRC) de l’Université de Sheffield. Renishaw explique avoir avant le début du projet, fourni à Additive Automations quatre versions imprimées en 3D distinctes dans le but de démontrer les capacités de sa technologie. Il s’agissait de pièces conçues pour des applications d’outillage médical, pétrolier et gazier, automobile et d’ingénierie.

Alexandre Moussion