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AM-Flow automatise l’emballage des pièces imprimées en 3D

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Le manque d’automatisation compte on le sait parmi les nombreux obstacles qui empêchent une adoption plus large de l’impression 3D. Alors que beaucoup de solutions se concentrent sur l’une ou l’autre des étapes du processus de fabrication additive, comme la conception ou le post-traitement, l’entreprise néerlandaise AM-Flow a su se démarquer en développant des processus de production automatisés de bout en bout.

Récemment récompensée par FormNext dans la catégorie startup Challenge 2020, la start-up a profité du salon virtuel pour annoncer officiellement le lancement de sa solution AM-BAGGING, un processus entièrement automatisé pour l’emballage des pièces imprimées en 3D. Il permet également l’impression de textes, de graphiques et de codes-barres haute résolution directement sur les sacs, qui sont alors prêts à être expédiés.

Le secret de la jeune pousse résiderait dans un logiciel dénommé AM-VISION, qui utilise un système de reconnaissance de forme 3D capable d’identifier très rapidement (seulement 0,2 s) la nature des pièces imprimées en 3D en fonction de leur géométrie. Une fois ces pièces identifiées, elles sont ensuite triées à l’aide d’un autre système baptisé d’AM-SORT, prélevées à l’aide un bras robotique (AM-PICK), et enfin transportées par des cobots entièrement autonomes (AM-ROUTE).

« Si vous utilisez l’impression 3D SLS et que vous vous retrouvez avec 1 000 pièces. Comment parvenez-vous à identifier ces pièces ? » Commente Stefan Rink, CEO et fondateur d’AM-FLOW. « De plus, 80% de ce qui était imprimé avant était du SLS mais la FA métallique a augmenté et beaucoup plus se produit aujourd’hui. Comment suivez-vous cette évolution ? Nous avons mis l’accent sur le développement de technologies qui permettent de collecter des données dès le début du processus et d’identifier ces pièces afin d’organiser leur traitement après fabrication. Presque chaque technologie a des procédés par lots et il est essentiel de savoir quelle pièce vous imprimez, quel traitement de post-processus d’amélioration de la qualité est nécessaire, puis rassemblez le tout pour le mettre en sac et l’étiqueter en vue de l’expédition ».

« Avec notre technologie AM-FLOW, nous sommes en mesure de proposer cette industrialisation numérique de bout en bout. »

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Côtés performances, AM-FLOW affirme que son module serait capable de produire jusqu’à 25 sacs à la minute, tandis que son ensacheuse pourrait prendre en charge des tailles de sacs entre 50 x 100 mm et 265 x 420 mm.

Plutôt cette année, qu’AM Flow s’est associée au service d’impression 3D néerlandais Oceanz pour développer une ligne de production de fabrication additive entièrement automatisée. Financé par l’organisme de financement néerlandais MKB-Innovatiestimulering Regio & Topsectoren, les deux partenaires ont pour objectif d’accélérer l’automatisation des différentes étapes de post-production de l’impression 3D, pour concurrencer les technologies de fabrication traditionnelle.

Stefan Rink avait alors déclaré : « Il est maintenant temps que la fabrication additive devienne une alternative sérieuse aux méthodes de production de masse traditionnelles. Pour y parvenir, nous devons créer un flux de travail entièrement numérique et minimiser les processus manuels. Avec notre technologie AM-FLOW, nous sommes en mesure de proposer cette industrialisation numérique de bout en bout. »

Pour sa dernière levée de fond clôturée le mois dernier, AM-FLOW a récolté pas moins de 4 millions d’euros. Fait intéressant, parmi les investisseurs se trouvaient deux grands services d’impression 3D : le belge Materialise et l’américain Midwest. Un bon signe donc pour la jeune pousse d’Eindhoven qui peut déjà compter des poids lourds du secteur parmi ses soutiens. Née il y a deux ans à peine, l’entreprise aurait déjà pour clients de grands noms de l’industrie comme BMW.

Alexandre Moussion